Sur notre blog, avant notre première réparation de sonde échographique du jour, nous vous parlons d’échographie, de radiologie, de cardiologie… Bref, nous commentons l’actualité et vulgarisons l’information de ce qui nous paraît pertinent. Par exemple, il y a 15 jours, nous vous parlions de la télé-médecine qui se développe de plus en plus. La télé-médecine, pas de problème : nous sommes pour ! Car la santé qui se déplace afin d’être plus proche des patients est une réelle avancée.
Sans contrôle ?
Mais la santé doit-elle nous suivre pas à pas et sans contrôle ? Nous parlons ici des applications smartphone qui sont censées évaluer notre état de forme. Et il y en a pour tous les goûts : cardiologie, tension artérielle, perte de poids… certaines se disent même être un coach santé. Il suffit d’ailleurs de taper “applications santé” dans un moteur de recherche pour en trouver à la pelle.
Le saviez-vous ? En 2015 on comptait 15 milliards d’objets connectés dans le monde et il devrait y en avoir 100 milliards en 2020. Soit une multiplication par près de 7 de ces objets en seulement 5 ans. L’explosion du nombre des objets connectés n’est pas un problème en soit. Cependant ce qui est plus inquiétant, c’est le manque d’évaluation de ces objets. En effet aujourd’hui la SFC -Société Française de Cardiologie- tire la sonnette d’alarme : “L’offre est pléthorique et l’évaluation famélique !” déclare François Dievard, docteur et membre de la SFC.
Fitbit
Selon Claire Bouletti, présidente du groupe des cardiologues en formation à la SFC : “Il y a quelques mois, une société française — DMD Santé — s’est proposée de les labelliser après avoir fait l’état des lieux… Moins d’une sur quatre est élaborée avec des professionnels et aucune avec les patients”. Le constat ne s’arrête pas là. Huit applications sur dix ne disposent pas de CGU, une sur deux ne précise pas son éditeur et on bascule dans le flou total quand on aborde la question de la confidentialité et de la possible utilisation des données récoltées.
Pire, la SFC estime que certaines de ces applications pourraient même être dangereuses pour la santé à l’image des bracelets de la marque Fitbit. En effet, début janvier aux USA, Fitbit a fait l’objet d’une class action pour publicité mensongère. Les bracelets connectés de la marque ayant, semble-t-il, un défaut. Le cas d’un utilisateur a été pris en exemple : son bracelet indiquait une fréquence cardiaque de 82 battements par minute… alors qu’il était en réalité de 160. Le procès est en cours : affaire à suivre.
Et vous, que diriez-vous d’une sonde échographique sans contrôle ?