PRS Healthcare vous présente aujourd’hui une étude menée par des équipes de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, de l’Inserm et de l’hôpital Presbytérien de New-York. Son objectif ? Mieux maîtriser l’hypertension artérielle (HTA) des patients dont les traitements n’ont pas les effets escomptés. Cette nouvelle technique -prometteuse- utilise des ultrasons. Forcément notre laboratoire de réparations de sondes échographiques a voulu en savoir plus.
Le traitement
Le traitement consiste à mettre en place une dénervation rénale par voie endovasculaire. Le but est : “d’interrompre l’activité électrique des nerfs du système nerveux sympathique à destinée rénale en délivrant des ultrasons focalisés par l’intermédiaire d’un cathéter”.
L’étude
Durant deux mois, l’étude a fait appel à 136 personnes dont 80% étaient des hommes et dont la moyenne d’âge était de 52 ans. L’ensemble des patients avaient une HTA résistante “à une combinaison de trois médicaments antihypertenseurs administrés en un seul comprimé“.
Les patients ont été répartis en deux groupes sans modification de leur traitement antihypertenseur. Tandis que le premier groupe était bien traité par dénervation rénale par ultrasons. Le second était en fait traité par une intervention factice.
Premiers résultats
A l’issue de ces deux mois d’étude, les résultats montrent qu’une dénervation rénale par ultrasons porte en effet ses fruits :
- “La pression systolique ambulatoire diurne a été réduite de 8 mmHg dans le premier groupe… Alors qu’elle n’a été réduite que de 3 mmHg dans le second. Soit une différence cliniquement pertinente de 4,5 mmHg en faveur de la dénervation rénale.
- 67% des patients traités par dénervation rénale ont eu une réduction ≥ 5 mmHg contre 42% dans le groupe “factice”.
- 38% des patients non contrôlés par le traitement antihypertenseur à la randomisation ont eu leur pression artérielle normalisée deux mois après la dénervation rénale tout en conservant le même traitement médicamenteux.
- Il n’y a eu qu’une seule complication réversible (pseudoanévrisme) au niveau de la ponction sur l’artère fémorale”.
De l’espoir pour l’avenir
Selon Professeur Michel Azizi, coordinateur de l’étude : “Les patients ayant une HTA résistante, c’est-à-dire en échec thérapeutique malgré la prise correcte des médicaments antihypertenseurs, sont ceux les plus à risque d’avoir une complication de l’HTA. Le maintien à long terme de la réduction tensionnelle après une procédure de dénervation rénale aurait des conséquences bénéfiques en termes de réduction des évènements cardiovasculaires et cérébrovasculaires chez ces patients. Le suivi à 6, 12 et 36 mois est en cours et donnera des indications sur le maintien à distance de la baisse tensionnelle. Ces nouveaux résultats positifs avec ceux obtenus dans l’HTA légère à modérée, démontrent que la dénervation rénale abaisse la pression artérielle dans tout le spectre de l’HTA. Néanmoins, il existe une variabilité interindividuelle de la réponse sur laquelle nous travaillons”.
Il y a donc clairement de l’espoir pour l’avenir. Ce programme de recherche se poursuit actuellement. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, notre laboratoire de réparations de sondes vous recommande un article. Il a été publié dans la revue The Lancet le 16 mai 2021. Il porte sur les patients ayant une HTA sévère et résistante aux traitements médicamenteux .
L’hypertension en France et dans le monde
L’hypertension artérielle touche un tiers des Français. Elle peut déboucher sur des problèmes cardiovasculaires, cérébrovasculaires et rénales graves, voire mortelles. Cependant la voie médicamenteuse n’est pas toujours synonyme de long fleuve tranquille. En effet, malgré de nombreux traitements existants, l’HTA reste difficile à contrôler “chez plus de 45% des patients hypertendus en France et dans le monde” selon une étude de Santé Publique France.
Notre laboratoire expert en réparations de sondes rappelle que selon l’OMS : “l’hypertension est un problème de santé publique mondial. C’est l’une des principales causes de mortalité précoce dans le monde, à l’origine de près de 8 millions de décès par an, et ce problème prend de l’ampleur”.