La semaine dernière dans notre blog, nous vous avons livré une chek-liste –dans cet article– de ce que vos patientes doivent savoir avant une échographie 3D. A moins qu’il ne s’agisse de confirmer une malformation, nous pointions du doigt l’intérêt médical „tout à fait relatif„… D’une échographie 3D ! Aujourd’hui nous souhaitons développer cette question. Comment ? Avec les positions préventives de la HAS -Haute Autorité de Santé- et de l’ANSM -Agence Nationale de Sécurité du Médicament.
Des échographies de confort
Trop souvent, en gynécologie, les échographies 3D sont réalisées afin de satisfaire la curiosité des parents. Elles sont en général pratiquées par des personnes qui ne sont pas des professionnels de santé. Aucun diagnostic ne peut être posé. On parle alors d’échographies dites „de confort“ ou „de spectacle“. Le but n’étant en effet que de mettre des étoiles dans les yeux des futurs parents.
Ce qu’en pense la HAS
La HAS a une position très ferme sur le sujet et ce depuis 2012, année où le Gouvernement l’a saisi sur la „définition de l’échographie en tant qu’acte médical et sa compatibilité avec les pratiques commerciales constatées„. Pour elle : „une échographie „médicale“ doit être réalisée dans un but de diagnostic, de dépistage ou de suivi et exclusivement pratiquée par des médecins ou des sages-femmes… Le principe de l’échographie sans motif médical est contraire aux codes de déontologie des médecins et des sages-femmes“.
Du côté de l’ANSM
L’ANSM quant à elle avait été saisie sur „la question du risque sanitaire potentiel„. Pour l’agence, il est nécessaire : „de limiter les durées d’expositions lors des échographies, en raison de l’absence de données confirmant ou infirmant un risque lié à l’exposition aux ultrasons lors d’une échographie fœtale„.
Cette déclaration de l’ANSM ne concerne que les ultrasons issus de sondes échographiques 3D. Car comme le précise le Docteur Marie-Thérèse Verdys, gynécologue-obstétricienne : „Les échos classiques en 2D n’ont, elles, pas d’incidence sur la santé du bébé, mais les ultrasons envoyés lors des échos 3D sont plus denses et visent davantage le visage. Par précaution, mieux vaut ne pas y avoir recours comme examen classique“.